Sans être outrageusement dominés, les jaunes et noirs ne peuvent que constater la supériorité de leurs adversaires du jour et doivent s’incliner (0-3) face à Basse-Vilaine sur leur pelouse du Stade Pierre Guého.
Le premier enseignement de cette partie est clair : Sérent et Basse-Vilaine n’évolueront pas cette année avec les mêmes objectifs : Si les Sérentais savent qu’ils devront lutter chaque dimanche pour se faire une place au chaud dans ce groupe, les nivillacois sont eux appelés à jouer le haut de tableau, tant ils affichent beaucoup de sûreté dans le jeu et une densité physique assez impressionnante.
L’entame de match nous laissa pourtant penser que les sérentais auraient leur mot à dire dans cette partie. Bien en place, présents dans les duels, ils se montrèrent plus audacieux en début de partie que ce qu’on avait l’habitude de voir depuis le début de saison. Les visiteurs peinaient quant à eux à mettre leur jeu en place, et montrèrent même quelques fragilités défensives qu’on ne leur connaissait pas.
Mais, malheureusement pour les hommes d’Anthony Rohel, cette entame encourageante ne fut que feu de paille et, une fois passé le cap des vingt minutes de jeu, on sentait que le rouleau compresseur rouge et bleu se mettait doucement en place.
Et c’est finalement à la 32ème minute de jeu que Basse-Vilaine débloqua le compteur sur une action qui semblait initialement anodine. Relançant le ballon de leur propre camp, les visiteurs purent construire tranquillement leur attaque face à des sérentais plutôt attentistes sur le coup. A l’arrivée, l’attaquant de Basse-Vilaine ne laisse aucune chance à Sylvain, en glissant le ballon au fond des filets.
La fin de cette première période se résumera à quelques offensives stériles des jaunes et noirs, face à des adversaires qui levèrent un peu le pied, sûrs de leur avantage. Ces derniers auraient même pu doubler la mise à la 43ème minute, mais un bel arrêt de Sylvain Gergaud permit aux siens de rester à flots.
A l’issue de cette première période bien maîtrisée par le FC Basse-Vilaine, les données étaient claires : Il allait falloir emballer le match et bouger les rouges et bleus pour espérer faire évoluer un scénario trop bien écrit pour les visiteurs. Malheureusement, l’entame de seconde période allait cruellement nous contredire. On jouait depuis moins d’une minute que, déjà, les rouges et bleus parvinrent à doubler la mise, sur une action où, comme en première mi-temps, les locaux regardèrent trop jouer leurs adversaires. A l’arrivée, avant même que les sérentais n’aient remis le pied à l’étrier, les données du match évoluaient cette fois clairement en faveur des visiteurs. Ceux-ci allaient alors clairement afficher leur supériorité, tant technique que physique, et maîtriser les débats tout au long de la seconde période, sans jamais s’affoler, et sachant appuyer sur l’accélérateur quand le besoin s’en faisait sentir. On ne sentit jamais vraiment les sérentais capables de renverser le cours des choses, malgré la bonne volonté affichée.
Si le collectif rouge et bleu est bien huilé, on a surtout vu une impressionnante colonne vertébrale (5, 6, 10, 9) qui, tant par ses qualités techniques que physiques, a su parfaitement cadenasser la partie et contrecarrer les timides offensives sérentaises. Un collectif qui fera même craquer la défense sérentaise une troisième fois, à la 85ème minute, sur une superbe feuille morte qui alla mourir dans le petit filet de Sylvain.
A l’arrivée donc, une défaite logique et qui nous a montré, si besoin en était, qu’il reste beaucoup de travail aux sérentais pour combler le fossé qui les sépare encore de telles équipes. Mais, bien évidemment, tout n’est pas à jeter, et les jaunes et noirs ont aussi montré dans un passé récent qu’ils avaient les épaules et le potentiel pour espérer mieux.
Pour Anthony Rohel, le coach sérentais, même si la défaite n’était pas contestable, la façon dont ses joueurs concédèrent les deux premiers buts lui laissait beaucoup d’amertume : « Oui, ils étaient plus forts que nous, mais les deux premiers buts me restent quand même en travers de la gorge. On a pas le droit de se faire dépasser sur ces deux actions comme ça a été le cas. Ils ont à chaque fois remonté le ballon sur plus de 60 mètres sans qu’on leur pose de problème. A l’arrivée, ce sont les deux buts qui font la différence, et permettent à nos adversaires de gérer le match à leur main. Ce n’est pas acceptable, et c’est ce que je viens de dire aux joueurs qui doivent prendre conscience qu’ils progresseront grâce à une rigueur et une envie de tous les instants ».
De quoi être inquiet, coach ? « non, Basse-Vilaine a des objectifs et un niveau bien différents du nôtre. Ils font partie des deux ou trois clubs qui vont se battre pour la première place. Mais, on vient de voir qu’il nous manque un petit peu de tout pour être à leur niveau aujourd’hui : un petit peu de justesse technique, un petit peu de sens tactique, un petit peu de fraîcheur physique. A l’arrivée, ça fait une vraie différence ! Mais, tout n’est pas subitement à jeter : on a vu récemment ce qu’on est capable de faire, tant dans l’envie que dans la justesse. Il va donc falloir se remettre au travail très vite, pour ramener quelque chose de notre déplacement à St-Perreux dimanche prochain ».
Déçu mais pas abattu, c’était aussi la teneur du discours du président Didier Guého : « On manque d’expérience à ce niveau, Basse-Vilaine était au dessus dans tous les domaines aujourd’hui, mais je demande à mes joueurs de démontrer une solidarité, une combativité, et une envie de tous les instants. C’est à ce prix qu’on sera récompensés ».
Du côté de Basse-Vilaine, la satisfaction de l’avoir emporté primait bien évidemment, même si tout n’avait pas été parfait : « on était venus prendre les 4 points, c’est chose faite, même si on a douté pendant la première demi-heure. Et même à 1-0, on manque de sérénité, sans doute échaudés par les nuls concédés face aux Fougerêts et le Roc Saint-André la semaine passée. On doit montrer encore plus d’assurance et de confiance dans le jeu pour progresser. On ne devrait pas avoir besoin de deux buts d’avance pour être plus tranquilles ».
Il reste maintenant à Sérent à montrer de la détermination et des valeurs de combattants, comme la semaine passée à Malansac, pour aller récupérer les points perdus aujourd’hui, dès la semaine prochaine à St-Perreux.
Pour l’équipe B en revanche, en lice ce dimanche dans le « classico » face à Lizio, les choses se sont déroulées beaucoup plus sereinement, et de manière spectaculaire, puisque les protégés de Jean-Yves Rio ont étrillé leurs voisins sur le score sans appel de 7 buts à 0 !
Et pourtant, les choses ont été beaucoup plus longues à se dessiner que ne laisse paraître le score flatteur de cette rencontre. En effet, à la pause, les sérentais n’avaient qu’un seul but d’avance, grâce à un superbe coup-franc de l’entraîneur sérentais en personne, Anthony Rohel. Mais, malgré ce but, le jeu sérentais manquait clairement de fluidité et d’efficacité, ce qui explique en partie le fait que le score restera étriqué jusqu’à l’heure de jeu. La 60ème correspondra en effet au réveil sérentais puisque ce sont tour à tour Pierre Bernier puis Mickaël Gicquiaud qui débloquèrent en deux minutes la situation, donnant aux leurs beaucoup plus d’aisance et de sérénité dans le jeu. En effet, c’est une véritable déferlante sérentaise qui suivra, puisque les jaunes et noirs ajouteront 4 buts lors des 20 dernières minutes, portant ainsi la marque finale à 7-0. Sans se montrer géniaux dans la première partie du match, les locaux auront finalement su faire preuve de ténacité et d’autorité pour s’imposer très largement dans le derby. De bon augure en tout cas, avant un déplacement périlleux, dimanche prochain, sur le terrain du leader, la Vraie-Croix.
Bonne semaine à tous, et allez les jaunes et noirs !
